Déjà il faudrait séparer la vitesse de l'endurance dans l'analyse. Si on regarde juste les résultats de cette dernière il n'y a pas matière à s'inquiéter outre mesure. On peut regretter un manque de progression très palpable mais la PPE féminine confirme et la PPE masculine n'est pas si loin du compte (pour la 3ème place) dans des conditions compliquées. En individuel Thomas un peu décevant mais on ne peut pas non plus attendre qu'il écrase tout, tant qu'à faire je préfère qu'il fasse 2 là qu'à Paris. L'Américaine fille encore médaillée avec un nouveau duo, et Berteau pas forcément au mieux. Franchement dans l'ensemble il n'y a pas matière à paniquer.
Pour la vitesse il y a eu un gros couac dans la gestion du pic de forme. Le niveau auquel peuvent évoluer les Français(es) est connu donc la question c'est : vont-ils régler ce problème d'ici l'année prochaine. Et si oui, y'aura-t-il une progression supplémentaire ? Encore une fois difficile d'attendre monts et merveilles des garçons en individuel. De ce point de vue Gros aura intérêt à répondre présente. Deux choses m'inquiètent à son sujet.
1. Finucane a explosé et elle va être très difficile à déloger avec ce niveau (McCulloch a quitté le staff britannique, elle ne semble pas étrangère à la progression récente de l'équipe), 10.23 en qualification personne n'a approché ça au niveau de la mer.
2. Son état d'esprit. On pouvait se réjouir de l'année 2022, le titre mondial, la Champions League dominée, et là "patatras". La façade état d'esprit conquérant m'a l'air un poil factice dès lors que la forme ne suit plus. Son discours m'avait un peu inquiété avant la compétition et ça s'est confirmé. En soi son chrono de qualification n'est pas catastrophique qu'on peut mettre sur une prépa difficile (cf article L'Equipe) donc il y a potentiellement de la marge, mais j'espérais la voir proposer autre chose sur la piste. Montrer qu'à défaut d'avoir les watts il y avait la grinta et la maitrise tactique. Et là...